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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 12:45
Syrdaria lancement site e-commerce
Syrdaria lancement site e-commerce

On ne laisse pas un voyage, ni tant de trésors s'évanouir dans les limbes, il en ressort forcément quelque chose de grand.

Plus qu'une passion pour la route de la soie, j'ai développé des amitiés et j'ai réalisé que la culture de certaines civilisations notamment nomade, était en voie de disparition. Le savoir-faire traditionnel, se perd au profit de produits industriels de mauvaise qualité et à moindre coût.

J'ai donc créé en 2014 : Syrdaria, une entreprise sociale et responsable qui promeut l'artisanat de la route de la soie et participe à al sauvegarde d'une culture traditionnelle !

Je vous invite à visiter notre site e-shop : www.syrdaria.org

et notre page facebook : https://www.facebook.com/syrdaria

et puisqu'il y aura toujours une suite, tenez vous informé !!!

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:39
Puisqu'il faut toujours conclure, même 3 mois après, je vais tâcher de m'appliquer à cet exercice. Je rêve d'un monde où les retours n'existeraient pas, où le rêve primerait sur la réalité et voyager à la rencontre des autres serait un métier. Malheureusement il faut parfois tout laissé ce qu'on a aimé, appris et vécu derrière soi et retrouver le connu. J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir réaliser ce projet et je remercie toutes les personnes qui m'y ont encouragées et soutenues. Je salue également toutes les personnes que j'ai rencontrées et qui ont laissé sur moi une trace indélébile, je remercie le ciel de m'avoir protégée et je vis cet éternel retour avec la satisfaction d'avoir réalisé un rêve.
Je ne pensais pas que tout serait à ce point différent là bas. La vie se fige dans les traditions, mais elle est toutefois belle et paisible. Sentiments de stress, solitude, sont inconnus au bataillon, la société est construite autour de la solidarité familiale, entre membres d'un clan, entre voisins. On vit sans se poser trop de questions existantielles en essayant surtout de survivre et de respecter les règles imposées par sa culture et sa famille. J'ai beaucoup appris et je vais tâcher à présent d'en tirer la quintessence dans un livre qui sortira si Dieu le veut, en temps voulu et j'essairai également de conserver la sérénité orientale dans laquelle j'ai été bercée pendant tous ces mois de nomadisme.

lit-table.jpg

Pour le mot de la fin, je m'éffacerai tout simplement derrière Sainkho Namtchylak, cette fille de nomade qui connait mieux que personne les traditions et l'esprit des steppes et des montagnes.


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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 13:30
Je ne retiendrai pas grand chose de mon séjour au Kazakhstan. Ses nouveaux riches, ses villes modernisées qui ne m'inspirent pas grand chose, je ferai des conférences pour le compte de l'Ambassade de France sur le rôle des femmes en Asie centrale et répondrai aux journalistes qui viendront m'interviewer : non le film Borat n'est pas une critique du Kazakhstan mais des US, oui, les français ont une bonne image du Kazakhstan etc.
Si le Kazakhstan a du charme, ce n'est pas à moi de le dire, je me souviendrai juste m'être faite volée tout mon argent, être tombée malade, avoir redécouvert l'absence de générosité et d'amabilité de certains de mes compatriotes et m'être préparée à un retour imminent.
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 12:56
Il nous faut dire aurevoir à Baktogul et sa famille. C'est fou de s'attacher à ce point, Baktogul a voulu faire de moi une vraie kirghize et elle y est arrivée. Nous partons tristes mais soulagées de ne pas nous être faites kidnappées et nous quittons ce bord du lac pour découvrir les rives sud et les montagnes rouges de Kadji Sai. Une amie de mon interpète nous attend dans sa maison où elle vit avec son mari, sa belle-mère et sa petite fille de 2 ans. Ca fait plusieurs mois qu'elle n'a pas eu de visite et se réjouit de nous voir. Elle s'est faite kidnappée à 17 ans et habite aujourd'hui à 6 heures de route de sa famille et de ses amis.
Sa belle-mère la rudoie un peu mais elle trouve son bonheur dans l'éducation de sa fille. Je suis déchirée à l'idée de quitter cette région incroyable - c'est sans aucun doute celle qui a marqué le plus mon voyage sur la route de la soie. La vie est rythmée par les traditions et tout le monde vit heureux ou résigné dans un pur esprit nomade. Je quitte mes amis, notamment Liza, la plus grande intellectuelle de tous les temps, à son jeune âge, elle parle déjà 4 langues et à la joie de son grand père, balbutie dorénavant quelques mots en français. Je pars le coeur léger, la jeune génération kirghize va changer le monde.
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 12:01
Le lendemain, les voisins de Baktogul nous invitent au mariage de leur fils.
Je félicite la mariée qui s'est faite kidnappée il y a une dizaine de jours et qui habite à présent dans sa belle famille. Je demande à Baktogul si les kidnappings de jeunes filles sont encore fréquents, elle se met à rire et me répond qu'à ce même moment, un autre voisin est en train de kidnapper sa future femme. Les invités arrivent au compte goutte et s'installent dans le salon par terre autour des tables en respectant les codes : les femmes à droite, les hommes à gauche, les invités et personnes âgées au fond en face de la porte d'entrée. La jeune marriée reste 3 jours dans la chambre nuptiale, puis au matin du 4ème jour, elle travaille à la maison, sert ses beaux-parents, fait la cuisine, le ménage, s'occupe des animaux etc. L'ambiance est bonne, nous mangeons comme de coutume des millions de plats arrosés de vodka. Voici venu mon tour de porter le toast à la santé des jeunes marriés. Tout le monde m'écoute attentivement, je souhaite que leur amour soit aussi fort que la montagne Ala Too, j'ai vu juste car "barbe blanche", le sage de l'assemblée, invite tous les invités à boire leur verre jusqu'au fond, car le bonheur est au fond du verre. Au bout de la 14ème vodka, je parle plus que d'habitude. On me demande où est mon mari et dans un élan de lucidité, j'avoue que je ne suis pas marriée. Erreur fatale. Ma voisine de droite sort un papier et tous ensemble, dressent une liste de tous les garçons célbataires de la région, un homme appelle son neveu, une autre femme, son cousin, bref tout s'enchaine très vite et je me débats. Au milieu du repas, tout le monde va danser avant de manger le mouton. Je passe un moment mémorable, les hommes et les femmes enflamment le dancefloor et la vodka continue de couler à flot. La jeune marriée est privée de tout divertissement,  je vais la chercher mais sa belle mère me fusille du regard, elle travaillera dans ma cuisine jusqu'au soir. Puis arrive le mouton sacrifié et nous continuerons de manger jusqu'à la tombée du jour.
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 12:07
Je pars découvrir la région d'Issyk Kul - ce magnifique lac d'altitude qui trone au milieu de la chaine montagneuse Ala Too avec une jeune kirghize en guise d'interprète. Elle parle un français châtié et me vouvoie car je suis son ainée de 2 ans. "Mademoiselle, il me plait de vous accompagner à Issyk Kul, vous verrez, le point de vue y est sublime" "je n'en doute pas chère amie...". Dans notre machroutka qui nous mène à vive allure à Tamchy, 5 heures de route depuis Chymkent, nous chantons Joe Dassins à tue tête. Arrivée chez notre hôtesse, l'espiègle Baktogul, une chef de village, nous apprenons que le lendemain, on commémore la révolution d'octobre et une course de chevaux est organisée. Je saute au plafond. Le lendemain matin, emmitouflées dans des vêtements chauds, nous partons toutes les 3 au milieu des steppes. Nous sommes les seules femmes et notre entrée est remarquée. J'acquiers rapidement de lourses responsabilités : donner le départ de la course, encourager les coureurs, distribuer quelques dollars aux vainqueurs... Bref, je fais tout au village. Ce sont des enfants qui courent car ils sont légers. A 5 ans, ils grimpent déjà sur des chevaux. Je lorgne plus loin un petit âne et corromps son petit propriétaire pour qu'il me le prête. Je veux l'adopter et le rammener à Paris, j'essaie de m'éloigner et de perdre son petit propriétaire de vue, malheureusement il nous retrouve. Zut, sur cet échec, Baktogul m'appelle, il nous faut partir à la chasse au renard avec le voisin et son aigle.
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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 12:01
Je deconseille a tous ceux qui tiennent a la vie de voyager avec kirghize airway. En grimpant dans l'avion pour Bichkek j'ai pense que l'aventure s'arretait la. Mon siege n'etait pas bien fixe et le hublot a ma droite non plus d'ailleurs. Nous etions au moins 10 passagers , tous kirghizes et moi... J'esperais que le pilote etait dans un meilleur etat que le chauffeur de taxi qui m'avait conduite a l'aeroport et nous avons survole les montagnes dans un boucan d'enfer. Par je ne sais quel miracle, nous sommes arrives a Bichkek sains et saufs. J'ai survecu 3 jours et 3 nuits dans un hotel sans chauffage, ni eau chaude dans une chambre commune avec un bresilien et un portuguais. Le quatrieme soir fatiguee par les conversations de mes collocataires, j'ai fugue au milieu de la nuit et grace a un chauffeur de taxi bienveillant, nous avons trouve une chambre individuelle dans une famille kirghize - le luxe en quelque sorte.
Bishkek est tres jolie, la ville entiere est rouge et verte. Il y a des parcs partout, les feuilles des arbres sont jaunes et les bancs sont bleus turquoises ( je vais m'appliquer a decrire les paysages car il va falloir se passer de photos, la connexion internet est trop lente). La ville est tres occidentale et partout des couples s'embrassent amoureusement, enfin un pays ou l'amour n'est pas interdit et la femme n'est pas releguee a sa fonction primaire. Les femmes sont tres respectees et emancipees. On m'explique qu'en tant que nomade, la femme participe a la vie sociale au meme titre que l'homme. Il y a aussi des organisations puissantes de femmes qui luttent pour leurs droits. Dans ma famille d'acceuil, la femme commande et l'homme cuisine, le reve... On me demande pourquoi mes parents m'ont laissee voyager seule, car a 15 ans, leur fille n'avait pas le droit de sortir. Je leur explique que je n'ai pas 15 ans mais presque le double. Je leur montre mon passeport pour preuve, ils ne me croient toujours pas. Plus tard, je vois arriver leur fille de 25 ans avec ses deux enfants... c'est peut etre eux qui ont raison apres tout.
Je trepigne car je vais rencontrer la grande dame qui promeut l'art et l'artisanat kirghize. Ses voisins celebrent le jour meme l'entree dans l'Islam de leurs deux fils et elle me convie a me joindre a eux. Mes yeux n'ont jamais vus un tel festin pose sur une table, il n'y a pas un centimetre carre sans une coupe de confiture ou un plat traditionnel, ou une assiette de legumes, ou des noix et des amandes... Je mange avec appetit et on me ressert d'un peu de tout. Plus tard, des femmes vident la table et je pense que c'est la fin du repas, je suis terrifiee quand je vois arriver une deuxieme tournee de mets encore plus excquis. Je remange pour faire honneur, puis les femmes vident la table et apres s'etre passe les mains sur le visage, les hommes quittent la piece. Enfin le repas est fini. A peine sortie, on m'invite a regagner ma place, je pense que c'est l'heure du the, l'homme de la maison arrive avec des plats de viandes gigantesques. Pour les occasions speciales, on sacrifie un mouton, on le cuit et on le prepare pendant des heures avant de le decouper et on offre les meilleurs morceaux aux invites les plus honorables. J'ai un tout petit morceau dans mon assiette alors que mon voisin d'en face a le posterieur de l`animal. Je me force a manger le mouton sacrifie. On me demande comment on cuisine le mouton en France, je n'en ai aucune idee alors j'invente une histoire... 30 personnes m'ecoutent attentivement, j'essaie d'etre pertinente. Puis un autre plat arrive et ainsi de suite... Les bouteilles de vin moldavien, de vodka et de cognac kirghiz se vident sans probleme. Quelques heures plus tard, le repas est vraiment termine, un jeune garcon passe pres de tous les invites avec un samovar rempli d'eau chaude et une bassine pour se laver les mains, puis la maitresse de maison offre un cadeau a chacun. Je suis confuse devant une telle hospitalite. J'apprends beaucoup sur les traditions et l'artisanat kirghize. Dans un pays de 5 millions d'habitants, il y a 7 principales tribus de nomades et des mutitudes de branches. Toutes ont des traditions et des codes tres precis. L'artisanat est tres developpe, on fabrique surtout des tapis, des vetements et l`interieur des yourtes a base de feutre. Je pars dans quelques jours en direction du lac Issyk Kul pour faire le tour de ces petits artisans qui se transmettent oralement un art seculaire. Ce pays est encore plus passionant et mysterieux que tout ce que j'avais imagine -

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 08:27

Je conseille à tous ceux qui ont des velléités d’évasion, de partir avec leur maman. Une maman est la meilleure accompagnatrice qui soit. Toujours on rit et on pense aux mêmes blagues au même moment. On a les mêmes goûts, on dort et on se lève exactement en même temps. Une maman pense à prendre de l’eau, une écharpe, un appareil photo, quand on oublie. On la protège et on l’empêche de tomber dans le fossé quand elle a le nez en l’air et elle prend un air strict pour éloigner les personnes un peu trop entreprenantes. Une maman, c’est la beauté et la douceur, elle apporte des couleurs et c’est tout ce dont on a besoin en voyage. Une maman peut s’adapter à toutes les situations et on lui dit pas tout, mais beaucoup de choses ; où que l’on soit on se sent comme à la maison. Merci beaucoup maman d’être venue, on a bien rigolé :-)


Je quitte avec peine l’Ouzbekistan demain pour retrouver les montagnes kirghizes. J’aurai beaucoup appris ici et découvert une autre manière de vivre, très paisible et tranquille, une notion du temps plus lente, un style de vie familial, une hospitalité hors norme, une solidarité efficace: les riches ont le devoir d’aider les pauvres et on ne laisse personne dans la rue, deux mondes séparés : celui des hommes et celui des femmes et des enfants, des traditions encore : le mariage est un passage obligé. Que la famille soit pauvre ou riche, le mariage doit être le plus fastueux possible, puis la mariée habite dans la famille de son mari et doit la première année balayer la cour tous les jours etc. J’aurai découvert de grands hommes : Amir Timour bien sur mais aussi le poète Alisher Navoie etc. une cuisine variée et excellente, un art exceptionnel. Des valeurs en voie de disparition dans nos pays occidentaux : un respect infini envers ses parents et les personnes âgées, un fonctionnement de la société familial, une infinie générosité, une liberté individuelle et un bonheur simple.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 12:47

Cette ville de 400 000 habitants s’étale sur des kilomètres mais le centre historique crée majoritairement  par Amir Timour, mon protecteur et son petit fils Ulug Beg, le célèbre astronome qui fut décapité par son propre fils, est plus concentré. C’est une étape majeure de la route de la Soie située entre l’Inde, la Chine, la Perse et l’Europe, une des plus vieille ville d’Asie centrale puisqu’elle aurait été créée au V ème siècle avant JC et un haut lieu où se rassemblaient scientifiques, poètes, philosophes. L’architecture est unique au monde et la ville entière est imprégnée par le souvenir du grand Amir Timour.  Elle est traversée par de grandes avenues et des allées piétonnes et il est très agréable de s’y promener (a fortiori mi-octobre puisqu’il fait toujours 25 ° en journée). C’est aussi la ville des 1000 fontaines car il jaillit de l’eau de toute part. Les sites incontournables sont majestueux comme le Rejistan, un ensemble de madrasas recouvertes de faïence et de mosaïque bleues. La Mosquée de Bibi-Khanoum, qui porte le nom de l’épouse chinoise et visiblement préférée d’Amir Timour. Le Mausolée du Gour Emir qui abrite les tombeaux d’Amir Timour (au milieu), d’Ulug Beg, et d’autres membres masculins de la famille.

Tout le monde raconte que l’anthropologue russe Mikhail Gerasimov ouvra la sépulture d’Amir Timour en 1941 pour vérifier que c’était bien lui. En ouvrant le tombeau, il vit une inscription : « Quiconque ouvrira le tombeau sera vaincu par un ennemi plus terrible que moi » 2 professeurs ouzbeks qui étaient présents l’incitèrent à cesser les recherches, mais Gerasimov ne fut pas dupe. Le lendemain, Hitler attaqua l’Union soviétique. Gerasimov emporta le crâne d’Amir Timour pour y effectuer des analyses et lorsqu’il le rapporta 2 mois plus tard, les russes gagnèrent leur première bataille et vainquirent par la suite les allemands. Repues par la magnificience des lieux, je préfère passer mon temps dans les jupes d’Amir Timour.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 12:42

La vie boukhariote trop confortable et idyllique m’ennuie. Je veux faire découvrir à maman Samarcande, une autre cité chargée d’histoire, plus vivante et citadine. Le train grande vitesse est trop cher, j’accepte la proposition d’un chauffeur de taxi de nous emmener à Samarcande en 4 heures de temps pour 20 000 sums par personne (12 dollars). Le chauffeur dans sa voiture brinquebalante nous conduit dans un no man’s land, la mine de maman se défait, que va-t-il nous arriver. Le chauffeur m’explique que finalement c’est un de ses amis qui nous emmènera et nous allons devoir changer de voiture. L’autre chauffeur vient nous récupérer, il nous faut attendre 30 minutes que la voiture se remplisse et trouver deux autres personnes. Nous voyons arriver un russe aussi gros que gigantesque avec plusieurs litres de bière à la main, s’installer à l’avant en faisant trembler la voiture. Nous voilà partis ou presque puisque quelques minutes plus tard, la voiture emprunte une petite route de campagne et s’enfonce dans la forêt. Maman imagine le pire, elle pense que les deux hommes sont complices, qu’ils vont voler notre argent, la laisser dans la foret puis me kidnapper. J’aime l’imagination de maman mais elle n’est pas appropriée. Malgré tout, elle me fait part de ses plans pour sauter de la voiture si le rapt est avéré. Enfin nous nous arrêtons devant une maison et une femme vient s’installer près de nous. Ouf, tout ce détour pour récupérer le cinquième passager. La voiture part en trombe sur la route, frôle les autres Daewoo, évite les trous, le copilote fume, vide ses litres de bière, jette les cadavres de bouteilles dans la nature  et j’ai une vue imprenable sur son cou qui doit mesurer 30 cm de large. Maman est crispée et sa voisine vomit son petit déjeuner (pardon pour tous ces détails). 4 heures plus tard, le chauffeur s’arrête sur un bazar, tracte avec un autre chauffeur, transvase nos affaires dans le coffre de l’autre voiture et nous explique à maman et moi que nous finirons le trajet avec quelqu’un d’autre. Maman déboussolée pense qu’il s’agira d’un miracle si nous arrivons un jour a bon port. Je la rassure sur les méthodes ouzbekes, c’est l’habitude ici, les gens bricolent mais s’en sortent toujours. Ce dernier chauffeur finira par nous emmener devant notre hôtel presque sans histoire.  J’ai réservé l’hôtel le moins cher (7 euros pension complète). Finie la vie de château, le confort et la tranquillité, je fais subir à maman la vie de bagpackers. Des draps troués remplacent les rideaux de notre chambre, des cartons en guise de fenêtres, il faut utiliser une clé à molette pour avoir de l’eau et parler de propreté reviendrait à parler de sport à un estropié. Maman a perdu la voix, je l’emmène vite prendre un thé dans la petite cour de l’hôtel. Des bagpackers barbus nous accueillent. L’un parcourt le monde à vélo depuis 3 ans, l’autre revient d’Afganistan dans ses habits de montagnard, etc. Après quelques discussions fructueuses, nous partons en visite maman et moi. Devant la magnificence du Registan, maman recouvre la parole, je suis rassurée.

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Présentation

  • : sur la route de soie
  • : Je pars fin juillet à fin décembre 2009 sur la route de la Soie à la rencontre de l'humanité.
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  • Annabelle JG
  • Je pars de fin juillet à fin décembre sur la route de la Soie 2009 à travers 9 pays : Arménie, Géorgie, Azerbaidjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Kazakhstan
  • Je pars de fin juillet à fin décembre sur la route de la Soie 2009 à travers 9 pays : Arménie, Géorgie, Azerbaidjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Kazakhstan

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